Formes humano-végétales de Gaules et de Germanies. Le mythe de l’héritage celtique
Stéphanie Derwael

, par Jean-Michel Colas

Jeudi 18 février 2021, 15h-17h.
Visioconférence :https://global.gotomeeting.com/join/367376973
Par téléphone : +33 170 950 594
Code d’accès : 367-376-973

Conférence dans le cadre du séminaire « Décor & architecture antiques d’Orient & d’Occident »


Dr. Stéphanie Derwael
Wetenschappelijk medewerker - Gallo-Romeins Museum, Tongeren
Collaboratrice scientifique - SHAARAGR, Université de Liège
Chercheuse associée - IFEA, Istanbul

Formes humano-végétales de Gaules et de Germanies. Le mythe de l’héritage celtique.

Les figures végétalisées envahissent les décors du monde romain. Parfois discrètes, ornements, parfois centrales, impérieuses. Dans les provinces du nord-ouest, et notamment dans le domaine de la sculpture, elles font l’objet de traitements formels singuliers. Le végétal prend souvent le dessus sur la composante humaine, dissimulant le personnage -et le support du décor- dans les feuillages. L’héritage celtique est alors presque systématiquement convoqué, dans une démarche promouvant un rapport prétendument immuable des populations locales à la nature. Un rapport fantasmé, héritier d’une utilisation nationaliste de l’archéologie. Il convient de relativiser ce point de vue, pour faire la part entre un potentiel substrat indigène et des caractéristiques proprement romaines. On s’intéressera, d’une part, à la conception celtique de l’interconnexion des règnes de la nature et à la « métamorphose plastique » de l’art laténien, et, d’autre part, au phénomène de végétalisation de la figure humaine dans le monde romain. Cette confrontation permet d’éclairer sous un angle nouveau le recours aux figures humano-végétales dans les décors des provinces gallo-germaniques.

Responsables : Séverine Blin, Amina Aïcha Malek, Claude Vibert-Guigue